Bio

Le grand M « pour mariage » a fait son entrée dans ma vie par un samedi ensoleillé d’avril 1995. Nouvelle diplômée du collège Mérici en gestion hôtelière, je me suis alors jointe à l’équipe d’ouverture du restaurant le Maplelawn Café, situé dans le quartier Westboro d’Ottawa. Cette résidence géorgienne, entourée de magnifiques jardins, fut l’endroit rêvé pour y célébrer les beaux moments de la vie. Dès l’ouverture, les demandes en mariage aux jardins firent place aux petits mariages intimes. C’est là, sous le parfum des fleurs et des ingrédients frais du jour, que j’ai eu l’opportunité de planifier mes tout premiers mariages. Nous tous, employés de ce restaurant bucolique, formèrent rapidement des liens solides; dès lors, j’ai pris conscience du rôle clé lié à chaque spécialité propre à la réalité d’un restaurant. Une journée typique… ça n’existait pas au Maplelawn Café! Petite virée au fameux ByWard Market, dès sept heures, accompagnant ainsi Chef Robert. Au retour, au son des couteaux et fourchettes alors que les serveurs se préparaient en vue du déjeuner à la terrasse sous les érables, j’observais la Chef pâtissière appliquer les touches finales au gâteau de mariage. À l’occasion, nous avions le privilège d’accueillir le premier ministre canadien en vue d’un dîner en tête à tête; telle une pièce de théâtre, nos journées furent remplies d’actes divers dont nous étions les acteurs.

Mars 1997. Fairmont Le Château Laurier m’offrait l’opportunité d’une vie pour toute jeune femme passionnée de mariage… la chance d’évoluer, de contribuer et d’apprendre au sein de cet hôtel emblématique d’Ottawa, où de nombreux et somptueux mariages et réceptions sont célébrés. Riche d’un héritage diversifié, j’y ai planifié plusieurs mariages multiculturels! De la cérémonie du thé lors d’un mariage chinois aux mariages hindous où le couple laisse parfois le soin aux parents de convenir de leurs futurs époux, sans oublier le rôle crucial de la mashgiach en cuisine kocher, tout a son importance! Mon vocabulaire s’est vite enrichi de mots tels que mendhi, ketubah et le festif mazel tov!

À l’aube de l’an 2000, de retour à cette ville au charme européen qu’est Québec, ma ville, mon chez-moi. Un second Château m’attendait; Fairmont Le Château Frontenac. Dès que l’on y entre, on y ressent un certain décorum influencé par des années de traditions et un riche passé qui se dévoile au fil des couloirs. Mon mandat, tout au long de 1999, fut d’assurer la planification des célébrations entourant le passage à l’an 2000. À mon arrivée, j’ai fait la connaissance de talentueux artistes de Québec, ceux-ci assurant alors le volet de l’animation. J’y ai également rencontré une brigade d’employés, fidèles au Château depuis de nombreuses années et sur qui j’ai pu compter pour me partager plusieurs conseils et secrets bien gardés! Le 1er janvier de l’an 2000, je me suis réconciliée avec mes premières amours acceptant ainsi le mandat de planifier les mariages et événements sociaux au Château. Au fil des mois, j’ai saisi le sens de cette expression si souvent entendue… la vie de château! À vrai dire, c’est une jolie façon pour les citoyens de Québec d’y rattacher leur histoire. Premier rendez-vous galant, premier emploi, premier de l’an en famille à la salle de Bal, premiers pas de danse, premier amour, la grande demande et le oui je le veux! En tendant l’oreille, j’ai eu le privilège de saisir ces petits mots et ces histoires, tel le journal intime du Château.

Cette même écoute est, selon moi, l’ingrédient clé du succès lors de la planification d’événements. Ce qui suscite l’inspiration, les idées et la créativité pour ainsi faire place à une planification détaillée. L’art de saisir un rêve, une vision éphémère, et de sous-diviser le tout en divers échanges, actions et décisions. Du cocktail au digestif de fin de soirée, de l’assignation des tables, qui est parfois digne d’un jeu d’échecs, le décor qui se doit d’être plus que beau, tout en étant une invitation à se laisser séduire et, sur une dernière note, la musique qui est l’un des aspects les plus importants lors de tout événement puisqu’elle nous transmet l’émotion du moment. Lorsque tous ces éléments prennent forme et se concrétisent sous nos yeux, le résultat final est tel le dernier acte d’un opéra. La grande finale où l’émerveillement de nos clients est la plus grande satisfaction de notre métier.

Printemps 2013, je me surprends à rédiger ma biographie et constate à quel point le temps file. C’est cette constatation qui m’a convaincue de prendre un risque au nom de cette passion soit celui de fonder ma compagnie, d’utiliser mes ressources et connaissances pour ainsi créer un nouveau concept mariage. La planification de petits mariages intimes est connue sous le nom d’ « elopement » par bon nombre d’Anglo-Saxons. Ces mêmes couples qui, seuls ou accompagnés de quelques invités s’excusaient du fait que leur mariage ne soit qu’un « petit mariage », mais ayant tout de même le souhait de vivre cette journée pleinement, pourront compter sur moi pour ainsi leur offrir une journée unique.
Mon terrain de jeu (la notion de plaisir est très importante !) est la province de Québec qui a su charmer les amoureux au fil des ans. Sa capitale au cachet européen, sa culture, sa gastronomie, son Château ainsi que ses charmantes régions diversifiées sauront m’inspirer pour ainsi offrir aux mariés des moments uniques en des lieux enchanteurs!